8 Mai 2008
Les arguments avancés sont divers et variés. L’un d’entre eux consiste à affirmer qu’il n’y aurait pas assez de syndiqués en France, surtout si l’on compare avec les pays scandinaves.
En fait, nous pratiquons deux formes de syndicalismes différents :
Bien sûr, les avancées obtenues par les syndicats avec leurs adhérents bénéficient à tous. Chacun trouve cela normal.
Pourtant, en son temps, Jean JAURES écrivait « Qu’attendez-vous pour vous syndiquer ? Et de quel droit prétendez-vous recueillir vous-mêmes, non syndiqués, le bénéfice de l’action que les syndiqués exercent au profit de tous ? Ouvriers non-syndiqués, vous devenez les parasites du dévouement de vos camarades ! » C’est encore aujourd’hui le syndicalisme, tel que le pratique Force Ouvrière, qui permet l’amélioration de la condition de tous les salariés !
Il semble que l’élection des Prud’hommes du 3 décembre 2008 servira de mesure de la représentativité des syndicats.
Nous sommes, à Force Ouvrière, très attachés à cette institution qui permet d’arbitrer les conflits du travail par nos paires. Pour autant, est-il pertinent d’utiliser cette élection pour évaluer la représentativité des organisations syndicales. En effet, nous prétendons représenter tous les travailleurs à savoir les actifs, les retraités et les chômeurs.
Or, pour les élections Prud’homales, seuls certains travailleurs votent : les fonctionnaires ne votent pas, les retraités non plus, etc...
Comment peut-on prétendre représenter des salariés qui n’auraient pas eu la possibilité de s’exprimer ? Pour nous, cheminots retraités, c’est bien dans ce sens que nous entraînent les mesures qui ont été prises ces derniers mois :
-L’autonomie de la Caisse de Prévoyance qui déconnecte la C.P. de la SNCF ;
-L’indexation des pensions non plus sur les salaires mais sur les prix.
En un mot, les retraités font de moins en moins partie du monde du travail !
Pour la Section Nationale des Retraités, les pensionnés restent des travailleurs à la retraite.
Et c’est bien dans la solidarité intergénérationnelle (actif/retraité) que nous défendrons nos intérêts.
D’ailleurs, comment pourrait-il en être autrement, puisque c’est bien avec les actifs que nous serons en capacité de mettre en place le rapport de force nécessaire à la défense de nos intérêts de salariés à la retraite.