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FO Bfc Cheminots

COMPTE ÉPARGNE TEMPS

Souhaité par l’entreprise et attendu par certains, le Compte Epargne Temps (CET) avait été présenté comme une mesure visant à compenser l’historique recul social généré par la contreréforme des retraites.

Qu’en est-il en réalité ?

Une mesure financée quasi exclusivement par les cheminots. La création du CET sera basée sur le volontariat et comprendra deux sous-comptes : un compte courant utilisable en complément de congés sur une période de 3 années, un souscompte fin de carrière permettra au salarié de partir plus tôt. Mais l’alimentation se fera essentiellement par des congés annuels, repos compensateurs et repos supplémentaires (RQ) dans la limite de 10 par an. En clair, ce sera donc l’agent qui financera son compte en réduisant de ce fait d’autant ses périodes de repos ou de congés. Une compensation ridiculement faible Alors que la pénibilité va croissant dans l’entreprise, alors qu’aujourd’hui le Fret et demain les autres branches d’activités exigent de leurs agents toujours plus de disponibilité et de mobilité attaquant les fondamentaux du RH0077. Alors que la mobilité contrainte devient un véritable fléau dans notre entreprise en raison des multiples et continuelles restructurations.
La SNCF offre royalement une compensation sous la forme d’un abondement … d’une journée par an !
On est loin du compte !
Le sur-abondement de 50% prévu en cas d’utilisation du souscompte fin de carrière ne concerne que les journées abondées et à la condition d’exercer une activité au-delà de l’âge d’ouverture des droits.
Là encore, l’entreprise montre toutes les limites de sa « générosité ».
Ainsi, un agent ayant versé pendant 10 ans des journées sur son CET, se verra octroyer un sur-abondement de … 5 jours en fin de carrière à condition qu’il travaille au-delà de 55 ans (50 ans pour les tractionnaires).
 La SNCF estime qu’avec cette possibilité, elle compense le recul généré par la contre-réforme des retraites. Pour Force Ouvrière, il s’agit en fait d’une « mesurette » qui cache de plus un danger potentiel grave, celui de connaître Une pression managériale accrue Comment ne pas comprendre en effet de voir les Directions d’établissements faire pression sur les agents pour voir ceux-ci verser dans ce CET les congés en retard, retards les plus souvent provoqués par des refus imposés par le manque criant d’effectifs. Accepter le CET, c’est aussi permettre à l’entreprise d’exercer une pression managériale supplémentaire au détriment des agents.
Pour tous ces motifs, la Fédération Force Ouvrière des cheminots n’a pas signé l’accord CET, dont la finalité consiste à permettre à l’entreprise une plus grande souplesse d’utilisation du personnel à moindre frais.

Les cheminots attendent :

- Une revalorisation réelle du pouvoir d’achat ;

- De meilleures conditions de travail ;

- La reconnaissance réelle des sujétions imposées par l’entreprise dans le cadre du Service Public ;

- Le maintien des effectifs et l’arrêt des restructurations ;

- La suppression de toute mobilité imposée.

C’est pour ces revendications, et pour le retour à 37,5 années de travail pour obtenir une retraite à taux plein, que Force Ouvrière avec les cheminots se battent.

C’est là qu’ils espèrent de véritables avancées !

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